Vous êtes ici

Patrimoine naturel du Val d'Allier

 

Une multitude de milieux naturels à l'origine d'une grande diversité d'espèces

 

Au fil de ses méandres, l’Allier offre des milieux naturels changeants, dont 8 sont jugés d’intérêt européen.

Ces milieux sont appelés habitats naturels. Ils peuvent être classés en 4 catégories, qui se succèdent au fil des méandres :
-    Eaux courantes et grèves (=plages de sable et de galets) ;
-    Prairies et prés secs à végétation rase ;
-    Boires (bras morts) et végétation humide ;
-    Forêts alluviales.

Ces habitats naturels accueillent une faune et une flore très riches parmi lesquelles sont recensées 35 espèces d’intérêt européen, sans compter les oiseaux migrateurs ou hivernants.

Le cours de l’Allier constitue un axe migratoire pour des poissons comme l’emblématique Saumon atlantique (Salmo salar)  (dont la souche génétique de l’Allier est unique), la Lamproie marine (qui ressemble à une anguille) ou encore la Grande alose. Dans les airs, le Gomphe serpentin, une grosse libellule, arpente les rives de l’Allier à la recherche de nourriture.

Gomphe serpentin ©Loire Nature

Les talus des berges sablonneuses de l’Allier constituent des sites de nidification pour le magnifique Martin-Pêcheur et pour le Guepier d'Europe. Les sables et galets érodés sont déposés en aval, formant des grèves, où s’installera une végétation clairsemée, adaptée aux conditions de sécheresse du sol. La rare Sterne naine et la Sterne pierregarin y construisent leur nid sous forme d’une petite cuvette creusée à même le sol. L’Oedicnème criard, oiseau des landes et plaines à végétation pauvre, fréquente ces milieux, profitant de son mimétisme.

Guepier d'Europe          Grue cendrée                 Oedicnème criard        Sterne pierregarin 

Plus loin, les prairies inondables, entretenues par pâturage, conservent des buissons où se perche la Pie-grièche écorcheur. Certaines prairies sableuses peuvent servir de sites de reproduction pour une tortue d’eau douce, la Cistude d'Europe, et qui vit le reste du temps dans les anciennes gravières ou dans les boires.

Les anciens méandres délaissés momentanément par la rivière, appelé boires ou bras morts, abritent parfois la très rare Marsilée à quatre feuilles, une fougère aquatique ressemblant à un trèfle. Ces bras morts sont également utilisés par un petit poisson sédentaire, la Bouvière, qui se reproduit dans les coquilles de moules d’eau douce. Ils sont aussi le milieu de vie et de reproduction de nombreux amphibiens comme le triton crêté ou le crapaud calamite.

                                                                                                                             Crapaud calamite et Cistude d'Europe ©CEN Allier

Sur les zones délaissées par l’Allier, des forêts alluviales prennent place. Constituées essentiellement de Peuplier noir et de Saule Blanc dans un premier temps, ces forêts alluviales dites « à bois tendre » évoluent en vieillissant vers des forêts dites « à bois dur », où prédominent Chêne pédonculé, Frêne commun et Orme lisse.
C’est en bordure de ces forêts alluviales que peuvent être observées les traces du Castor, réapparu sur le site il y a une dizaine d’années. Elles constituent également des sites de nidification pour le Milan noir et site de chasse pour de nombreuses espèces de chauve-souris.

                                                                           

Crayons de castor ©CEN Allier                                                                                Petit rhinolophe ©CEN Allier

Un site d'accueil majeur pour les oiseaux

 

Le Val d’Allier 03 accueille plus de 250 espèces d’oiseaux, dont plus de 110 nicheurs, et de nombreux hivernants et migrateurs de passage.

L’intérêt qu’il présente pour les migrateurs s’explique notamment par l’orientation nord-sud du couloir fluvial de l’Allier, qui coïncide avec l’axe de migration des oiseaux nordiques. D’autre part, ses milieux variés et parfois difficilement accessibles conviennent à l’alimentation de nombreuses espèces. Ils leur offrent la tranquillité dont elles ont besoin au cours de leur haltes migratoires.